Verdi La traviata
dimanche 19 mars 2023 - 15 h
mardi 21 mars 2023 - 20 h
jeudi 23 mars 2023 - 20 h
Melodramma en trois actes
Musique de Giuseppe Verdi (1813-1901)
Livret de Francesco Maria Piave d’après La Dame aux camélias (1852) d’Alexandre Dumas fils, pièce tirée de son roman homonyme
Création : Venise, Teatro La Fenice, 6 mars 1853
Production de l’Opéra de Monte-Carlo, en coproduction avec l’Opéra-Théâtre de Saint-Étienne
Cette première saison de l’Opéra de Monte-Carlo signée par Cecilia Bartoli verra le retour de la production de La traviata réalisée par Jean-Louis Grinda en 2013. Symbole d’une passation de pouvoir harmonieuse et signe d’une véritable entente, ces représentations seront aussi l’occasion de célébrer le retour de Plácido Domingo sur un plateau qu’il avait foulé pour la dernière fois, en tant que chanteur, en 1980. À ses côtés, la formidable Aïda Garifoullina offrira son touchant portrait de l’héroïne de Verdi et Dumas, et Javier Camarena effectuera une prise de rôle très attendue en Alfredo.
Comme le faisait remarquer Charles Dickens, de passage à Paris en 1847 au moment de la mort de Marie Duplessis –passée à la postérité sous le surnom de la Dame aux camélias–, toute la ville s’était arrêtée, figée par la mort romanesque de sa plus célèbre demi-mondaine. Avec Alexandre Dumas fils, qui avait des raisons bien personnelles de s’attarder sur ce destin tragique, et à sa suite Giuseppe Verdi, ce sont deux génies du XIXe siècle qui auront offert à la belle et sensible Marie une véritable immortalité.
DIRECTION MUSICALE | MASSIMO ZANETTI
MISE EN SCÈNE | JEAN-LOUIS GRINDA
DÉCORS | RUDY SABOUNGHI
COSTUMES | JORGE JARA
LUMIÈRES | LAURENT CASTAINGT
CHORÉGRAPHIE | EUGÉNIE ANDRIN
CHEF DE CHOEUR | STEFANO VISCONTI
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO

Plácido Domingo
Que représente pour vous Monte-Carlo, en particulier son opéra avec sa prestigieuse histoire, et que ressentez-vous à l’idée d’y retourner pour chanter après plusieurs années ?
J’adore la salle Garnier de l’Opéra de Monte-Carlo et je suis ravi de revenir dans cette somptueuse miniature de l’Opéra Garnier de Paris. L’histoire de ce théâtre est extraordinaire si l’on pense que des compositeurs comme Puccini, Mascagni, Massenet ou Saint-Saëns y ont créé de magnifiques chefs-d’oeuvre. Mes débuts à Monte-Carlo remontent à 1977 ; j’ai chanté Otello, Aida et Pagliacci à la salle Garnier, et j’y ai dirigé Amelia al ballo et The Telephone. J’en garde de merveilleux souvenirs.
Il y a plusieurs années, vous avez déclaré qu’à un moment donné, vous reviendriez à des rôles de baryton, et vous l’avez fait avec beaucoup de succès. Quel est le secret ?
Pas de secret particulier, j’ai simplement continué à suivre le développement naturel de ma voix. Je dois dire que ces rôles me rendent extrêmement heureux, surtout ceux de Verdi. Qui aurait pu deviner qu’après une vie de ténor, je reviendrais au répertoire du baryton, et ce avec un rôle que je pensais réservé à la toute fin de ma carrière de chanteur: Simon Boccanegra.
Qu’est-ce qui vous plaît dans le fait de chanter dans La traviata, et quel genre d’image voulez-vous donner de Giorgio Germont ?
Giorgio Germont est le moteur de ce drame. C’est un père qui pense agir pour le bien de sa famille, et c’est pourquoi sa rencontre, ou plutôt sa confrontation avec les deux jeunes au deuxième acte est si intense. Mais peu à peu, il découvre la tragédie, la grandeur et la générosité de Violetta, et cela le fait terriblement souffrir. À la fin, la femme qui semblait être la ruine de sa famille se transforme en une fille pour lui. Grâce à Violetta, Germont se métamorphose et se révèle comme un personnage d’une grande humanité.
Pendant de nombreuses années, vous avez combiné votre carrière d’interprète avec celle d’administrateur dans de grandes maisons d’opéra. Quels conseils donneriez-vous à Cecilia Bartoli dans son nouveau poste de directrice de l’Opéra de Monte-Carlo ?
L’Opéra de Monte-Carlo est un joyau que Jean-Louis (Grinda) a su chérir. Ainsi un témoignage très précieux est-il transmis à Cecilia. Avec son intelligence, sa sensibilité et son enthousiasme, elle réussira magnifiquement, comme elle l’a déjà fait avec sa touche incomparable à Salzbourg !