Caruso à Monaco
À l’occasion de la Fête nationale monégasque
Pendant les décennies glorieuses du mandat de Raoul Gunsbourg, un nom se détache parmi tant de gloires : celui d’Enrico Caruso. L’immense carrière américaine du Napolitain est bien connue, sa riche collaboration avec la scène monégasque l’est moins. À l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, cette belle aventure est remise en lumière à l’occasion de la fête nationale de la Principauté. Après ses débuts en 1902 à l’Opéra de Monte-Carlo dans La bohème, Caruso effectue ses premiers pas fracassants à Paris lors d’une tournée de la compagnie monégasque. Pendant trois saisons jusqu’en 1904, il incarnera la plupart de ses grands rôles à Monaco avant d’être happé par le star-system américain. En 1915, alors qu’il est au sommet de sa gloire et que le théâtre dirigé par Raoul Gunsbourg traverse d’énormes difficultés dues au conflit mondial qui fait rage, le ténor renonce à ses cachets mirobolants pour effectuer la périlleuse traversée de l’Atlantique. Il honore ainsi la promesse faite au directeur de l’Opéra de revenir un jour chanter sur sa scène.
Afin de rendre hommage à cet artiste de légende, on ne peut que réunir les plus grands artistes de notre époque : Sir Antonio Pappano, Jonas Kaufmann et Davide Livermore qui uniront leurs forces afin de rendre cette soirée mémorable.
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
MAÎTRES D’ŒUVRE
Direction musicale
Sir Antonio Pappano
Mise en scène
Davide Livermore
Assistant à la mise en scène & traductrice
Aida Bousselma
Dramaturgie
Davide Livermore
Aida Bousselma
Paolo Gep Cucco
Alberto Mattioli
Décors
Giò Forma
Lumières
Antonio CASTRO
Vidéos
D-Wok
Son
Mario Conte
Chef de chant
Andrea DEL BIANCO
Chef de chœur
Stefano Visconti
SOLISTES
Ténor
Jonas Kaufmann
Acteurs
Remo Girone
Alfonso Antoniozzi
CHŒUR DE L’OPÉRA DE MONTE-CARLO
Chef de chœur
Stefano Visconti
Consultant pour l’organisation musicale & assistant chef de chœur
Aurelio Scotto
Régisseuse du chœur & bibliothécaire
Colette Audat
Sopranos I
Galia BAKALOV
Antonella CESARIO
Chiara IAIA
Giovanna MINNITI
Felicity MURPHY
Paola VIARA-VALLE
Sopranos II
Rossella ANTONACCI
Valérie MARRET
Letizia PIANIGIANI
Laura Maria ROMO CONTRERAS
VITTORIA GIACOBAZZI
Mezzo-sopranos
Teresa BRAMWELL-DAVIES
Géraldine MELAC
Suma MELLANO
Federica SPATOLA
Altos
ORNELLA CORVI
Maria-Elisabetta DE GIORGI
Catia PIZZI
Paola SCALTRITI
Rosa TORTORA
Ténors I
Walter BARBARIA
Lorenzo CALTAGIRONE
Domenico CAPPUCCIO
Vincenzo DI NOCERA
Thierry DIMEO
Nicolo LA FARCIOLA
Ténors II
Gianni COSSU
Pasquale FERRARO
Fabio MARZI
Adolfo SCOTTO DI LUZIO
Salvatore TAIELLO
Barytons
Fabio BONAVITA
Vincenzo CRISTOFOLI
Daniele DEL BUE
Luca VIANELLO
Basses
Andrea ALBERTOLLI
Przemyslaw BARANEK
Paolo MARCHINI
Edgardo RINALDI
Matthew THISTLETON
ORCHESTRE PHILHARMONIQUE DE MONTE-CARLO
Directeur artistique et musical
KAZUKI YAMADA
Premiers violons
David Lefèvre
Liza Kerob
Sibylle Duchesne
Ilyoung Chae
Diana Mykhalevych
Gabriel Milito
Sorin Turc
Mitchell Huang
Thierry Bautz
Zhang Zhang
Isabelle Josso
Morgan Bodinaud
Milena Legourska
Jae-Eun Lee
Adela Urcan
NN
Seconds violons
Peter Szüts
Nicolas Delclaud
Camille Ameriguian-Musco
Frédéric Gheorghiu
Nicolas Slusznis
Alexandre Guerchovitch
Gian Battista Ermacora
Laetitia Abraham
Katalin Szüts-Lukacs
Eric Thoreux
Raluca Hood-Marinescu
Andriy Ostapchuk
Sofija Radic
Hubert Touzery
Altos
François Méreaux
Federico Andres Hood
François Duchesne
Charles Lockie
Richard Chauvel
Mireille Wojciechowski
Sofia Timofeeva
Tristan Dely
Raphaël Chazal
Ying Xiong
Thomas Bouzy
Ruggero Mastrolorenzi
Violoncelles
Thierry Amadi
Delphine Perrone
Alexandre Fougeroux
Florence Riquet
Bruno Posadas
Thomas Ducloy
Patrick Bautz
Florence Leblond
Thibault Leroy
Caroline Roeland
Contrebasses
Matthias Bensmana
Tarik Bahous
Mariana Vouytcheva
Jenny Boulanger
Sylvain Rastoul
Eric Chapelle
Dorian Marcel
NN
Flûtes
ANNE MAUGUE
RAPHAËLLE TRUCHOT BARRAYA
DELPHINE HUEBER
Piccolo
MALCY GOUGET
Hautbois
MATTHIEU BLOCH
MATTHIEU PETITJEAN
MARTIN LEFÈVRE
Cor anglais
Mathilde Rampelberg
Clarinettes
MARIE-B. BARRIÈRE-BILOTE
nn
Petite clarinette
DIANA SAMPAIO
Clarinette basse
Véronique Audard
Bassons
FRANCK LAVOGEZ
ARTHUR MENRATH
MICHEL MUGOT
Contrebasson
FRÉDÉRIC CHASLINE
Cors
PATRICK PEIGNIER
ANDREA CESARI
DIDIER FAVRE
BERTRAND RAQUET
LAURENT BETH
DAVID PAUVERT
Trompettes
MATTHIAS PERSSON
GÉRALD ROLLAND
SAMUEL TUPIN
RÉMY LABARTHE
Trombones
JEAN-YVES MONIER
GILLES GONNEAU
LUDOVIC MILHIET
Tuba
FLORIAN WIELGOSIK
Timbales & Percussions
Julien Bourgeois
Mathieu Draux
Antoine Lardeau
Noé Ferro
Harpe
SOPHIA STECKELER
PERSONNEL DE SCENE
Directeur de scène
Xavier Laforge
Régisseur principal
Nathalie Bruno
Régisseur de scène
Elisabetta Acella
Régisseur lumières
Ferxel Fourgon
Assistante régisseur lumières
Léa Smith
Régisseur sur-titrage
Sarah Caussé
TECHNIQUE
Directeur technique
Vincent Payen
Responsable du bureau d’études
Nicola Schmid
Chef machiniste
Carlos Grenier
Olivier Kinoo
Sous-chefs machinistes
Yann Moreau
Franck Satizelle
Peintre décorateur
Gérard Périchon
Techniciens de plateau
Francomarah Augustin
Laurent Barcelo
Tom Cressi
Morgan Dubouil
Jean-Philippe Faraut
Axel Gbedo
Schama Imbert
Frédéric Laugier
David M’Bappé
Khalid Negraoui
Chef électricien
Benoît Vigan
Chef électricien adjoint
Dino Bastieri
GAEL LE MAUX
Techniciens lumière
Nicolas ALCARAZ
Harley BASILE
Guillaume BREMOND
Grégory CAMPANELLA
Florian CAPELLO
Ludovic DRUIT
Laurent RENAUX
Pupitreurs
Dylan Castori
Grégory Masse
Responsable audio/vidéo
Benjamin Grunler
Technicien vidéo
Felipe Manrique
Chef accessoiriste
Audrey Moravec
Accessoiristes
Franck ESCOBAR
Roland BIREN
Landry BASILE
Emilie TRABONA
Chef costumière-habilleuse
Eliane Mezzanotte
Chef costumière-habilleuse adjointe
Emilie Bouneau
Sous-chef costumière-habilleuse adjointe
Edwige Galli
Véronique Tetu
Habilleurs
Roxane AVELLO
Justine BORDARIER
Christian CALVIERA
Carla CAPUANO
Laure CHABOT
Nadine CIMBOLINI
Henda DRIDI
Lili FORTIN
Anaïs GILLOUX
Karinne MARTIN
Florence RINALDINO
Lauriane SENET
Mathieu TARKOWSKI
Anne-Louise VAIDIE
Chef perruquière-maquilleuse
Déborah Nelson
Chef perruquière-maquilleuse adjointe
Alicia Bovis
Perruquiers
Mylène AUGET
Jean-Pierre GALLINA
Christine OTASSO
Marilyn RIEUL
Natasha SANNA
Maquilleurs
Margot JOURDAN
Sophie KILIAN
Agnès LOZANO
Rémy REBAUDO
Francine RICHARD
Patricia ROCHWERG

Sir Antonio Pappano
Avez-vous déjà travaillé à Monte-Carlo ?
Quand j’étais très jeune, j’ai eu la chance de diriger un programme symphonique avec l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, et je me souviens à quel point il était excellent. Nous avons joué le Premier concerto pour violon de Chostakovitch et Ibéria de Debussy, deux œuvres qui, à l’époque, représentaient un grand défi pour moi…
Quelques mots sur Jonas Kaufmann…
Cela fait probablement 20 ans que nous travaillons ensemble. Je suis fier d’avoir dirigé un grand nombre de ses prises de rôle à Covent Garden : ses premiers Don José, Cavaradossi, Chénier, Otello, Des Grieux, et d’autres encore. En outre, nous avons enregistré ensemble un grand nombre de ses récitals et d’intégrales d’opéras. Jonas est un artiste complet : sa voix, sa personnalité, sa maîtrise des langues et sa musicalité sont extraordinaires, de même que sa facilité à passer du fortissimo au pianissimo le plus doux dans une même phrase. Il a eu le courage et la chance de maîtriser une profonde transformation de sa technique vocale afin d’y parvenir. C’est un sujet qui me fascine, mon père ayant été professeur de chant.
Quelle est la différence entre le répertoire italien du XIXe siècle, comme celui de Verdi, et celui du tournant du siècle, comme celui de Puccini ?
Je pense que la musique de Verdi est toujours ancrée dans la période classique. Même si, dans ses dernières œuvres, elle devient plus inventive sur le plan harmonique, la ligne vocale reste très en avant, alors que Puccini la double notoirement avec l’orchestre, ce qui exige beaucoup plus de puissance physique de la part du chanteur. Mais d’une manière générale, il faut toujours maintenir l’équilibre entre les trois éléments de la sainte trinité de la musique italienne : l’harmonie, la mélodie et le texte.
Que pouvez-vous nous dire à propos d’Enrico Caruso, dont nous fêtons le 150e anniversaire en 2023 ?
Il faut vraiment l’écouter sur ces vieilles machines à jouer les 78 tours pour bien comprendre la puissance, la virilité et l’étendue de cette voix spectaculaire. De plus, il y a une incroyable honnêteté dans son chant, il est plein de panache et – dans les passages tragiques – d’un pathos tout naturel. Bien entendu, l’ascension de Caruso a coïncidé avec le début de l’ère des enregistrements, ce qui explique l’ampleur de son impact. Chaque domaine de notre vie – l’histoire, la politique, l’art ou la science – est riche de ces modèles qui marquent profondément une époque, un lieu ou un moment donné. Caruso a tout simplement défini ce qu’est l’opéra.