Cecilia Bartoli & Lang Lang
Gala exceptionnel en ouverture du Bal de la Rose
Musiques de Rossini, Bellini, Donizetti, entre autres…
En 2008, Cecilia Bartoli effectue un véritable « marathon » de concerts en l’honneur du 200e anniversaire de la naissance de Maria Malibran. Ces célébrations réunissent les plus grands musiciens parmi lesquels le pianiste chinois Lang Lang. Il s’opère alors un véritable coup de foudre artistique entre les deux interprètes qui découvrent partager une même énergie, un même amour des nuances et de la recherche des couleurs dans la musique, mais aussi un même plaisir de rivaliser de virtuosité. Pianiste parmi les plus demandés et à la renommée planétaire, Lang Lang est de ces artistes dont la venue constitue un événement. Âgé de 13 ans, il remporte le prix Tchaïkovski avant d’achever sa formation au sein du Curtis Institute de Philadelphie. Dès 2003, son enregistrement des concertos de Tchaïkovski et de Mendelssohn lui vaut la reconnaissance de ses pairs. Depuis lors, ses prestations lors d’événements tels que la Coupe du monde de football à Munich ou les Jeux olympiques de Pékin ainsi que ses nombreuses collaborations multiformes lui assurent, au-delà du monde de la musique classique, une immense popularité.
Donné en ouverture du Bal de la Rose 2024, ce rare récital, programmé exceptionnellement à 17 heures, verra les retrouvailles de ces deux personnalités emblématiques sur la scène de l’Opéra de Monte-Carlo.
Alessandro Scarlatti (1660-1725)
« Già il sole dal Gange » canzonetta
« Se Florindo è fedele »
La donna è ancora fedele
Antonio Caldara (1670-1736)
« Selve amiche, ombrose piante » arietta La constanza in amor vince l’inganno
Alessandro Parisotti (1853-1919)
«Se tu m’ami» arietta (anciennement attribuée à Jean-Baptiste Pergolèse 1710-1736)
Attr. à Giuseppe Giordani (1751-1798) ou à Tommaso Giordani (né entre 1730 et 1733-1806)
« Caro mio ben » arietta
Giovanni Paisiello (1740-1816)
« Chi vuol la zingarella » canzone
Georg Friedrich Haendel (1685-1759)
« Lascia la spina » aria Il trionfo del Tempo e del Disinganno
Gioachino Rossini (1792-1868)
Pêchés de vieillesse (vol. I, 8 à 10) La regata veneziana, tre canzonette
« Là su la machina » anzoleta avanti la regata
« Ixe qua vardeli povereti » anzoleta co passa la regata
« Ciapa un baso » anzoleta dopo la regata
Pêchés de vieillesse
« La Passeggiata » (vol. I, 12)
« L’Orpheline du Tyrol » (vol. II, 11)
« En medio a mis colores » canzonetta spagnuola (c. 1821)
Vincenzo Bellini (1801-1835)
« Vaga luna che inargenti » arietta
Ernesto De Curtis (1875-1937)
« Ti voglio tanto bene » canzone
Gioachino Rossini (1792-1868)
Les Soirées musicales
« La Danza » tarantella napoletana
Lang Lang
Avez-vous déjà joué à l’Opéra de Monte-Carlo et quels sont vos souvenirs ?
Je me suis déjà produit une fois dans ce théâtre. C’était pour le 150e anniversaire de la Société des Bains de Mer, pendant le festival de jazz de Monte-Carlo. Je me souviens que S.A.S. le Prince Albert était présent, je me souviens du bâtiment absolument magnifique, splendide, et que nous avions fait une jam-session avec le merveilleux Jamie Cullum.
La plupart du temps, vous jouez seul ou avec un orchestre, mais rarement avec un chanteur. Quelle différence y a-t-il ?
La différence est énorme. Avec les chanteurs, vous devez les écouter attentivement et leur fournir du soutien. Puisque vous les accompagnez, votre jeu doit, en général, être plus léger. Vous devez jouer de manière intime et vous ouvrir à tous vos sens – en particulier avec Cecilia Bartoli, qui est la plus sensible des grandes musiciennes.
Il est rare que vous jouiez avec Cecilia Bartoli. Comment l’avez-vous connue ?
Il y a probablement plus de dix ans, je l’ai rencontrée dans les coulisses de l’une de ses tournées aux États-Unis. J’étais encore étudiant au Curtis Institute et j’étais tombé amoureux de son art du chant. Je suis allée la voir et je pense que nous sommes immédiatement devenus amis.
Comment décririez-vous l’effet que la musique de haute qualité peut avoir sur les gens ?
Je suis très heureux que nous puissions donner ce récital ensemble à Monte-Carlo. C’est la première fois depuis le marathon « Maria Malibran » à la salle Pleyel, il y a de nombreuses années. Avec elle, j’utilise toujours le son le plus nuancé. Elle m’a encouragé à utiliser mon sixième sens lorsque je joue, à chercher les dynamiques les plus douces et les nuances les plus fines dans les couleurs. J’espère que notre récital sera une source d’inspiration pour le public. J’aimerais penser qu’il éveillera un sens supplémentaire : celui de la connaissance intime du son. Et qu’il procurera aux auditeurs des sensations qu’ils n’ont jamais ressenties auparavant.
Sur quel projet ou répertoire travaillez-vous en ce moment ?
Je travaille sur un nouvel album d’inspiration française comprenant Carnaval des animaux et le Deuxième Concerto pour piano de Saint-Saëns. Et pour mes récitals, je prépare un nouveau programme avec des Polonaises et des Mazurkas de Chopin, et aussi Schumann. Je reviens donc aux romantiques !